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L’eau potable, enjeu capital pour l'Humanité

   L’eau ou l’or bleu, comme son surnom l’indique si bien, est une ressource naturelle vitale, rare et précieuse. Depuis le 28 juillet 2010 l’accès à l’eau est proclamé dans une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies comme étant un droit de l’homme : « droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l'homme ». Malheureusement dans la réalité l’accès à l’eau est sujet à des inégalités majeures de par le monde.


 Aujourd’hui on estime à plus d’1 milliard d’êtres humains qui n’ont pas accès à l’eau potable et des milliers de personnes meurent chaque année suite à la consommation d’eau polluée. La disparité concernant la disponibilité de l’eau dans le monde est flagrante, par exemple la consommation d’un européen en eau est de 150 litres/jour tandis que dans les pays en développement (pauvres) elle n’est que de 10 litres/jour.

   Le continent africain est la première victime du manque d’eau douce, une situation critique due notamment à la désertification des terres (le Sahara), à la sécheresse qui frappe des régions entières, et à la pollution dont souffrent la plupart des pays du sud. Pour chercher des solutions d’avenir deux cents représentants d'ONG nationales, régionales et internationales se sont réunis à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire) les 30 et 31 juillet, sous l’égide de l’UNESCO, le forum avait pour thème "L'accès à l'eau pour tous en Afrique". Le défi est de taille ! A contrario, on assiste au gaspillage de l’eau douce dans les pays développés, une consommation exagérée pour la douche, les toilettes et autres utilisations non vitales. Ces usages doivent être limités.

   Il est nécessaire d’adopter par tous les citoyens du monde une meilleure utilisation de l’eau, afin de prévenir les pénuries à venir. Il faudrait recourir à des systèmes d’irrigation plus économes pour l’agriculture, et inciter les Etats et les acteurs économiques privés à lutter contre la pollution des eaux douces par les déchets industriels (qui causent des maladies telles que le choléra, la typhoïde et d’autres maladies qui touchent principalement les populations les plus fragiles). Et l’Afrique aura un effort considérable à faire dans ce sens, tout comme l’Inde où l’eau est devenue un enjeu politique et social de haute importance.

    L’eau est vitale pour la survie de l’Humanité. Elle sera l’enjeu le plus important des années à venir. L’Organisation des Nations Unies (ONU), est consciente de l’importance et de l’urgence d’agir, au niveau mondial, pour préserver l’eau douce. En 1992, à la suite du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, l’ONU institue le 22 mars de chaque année comme « Journée mondiale de l’eau ». Dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement, en 2000, les États du monde entier ont pris l’engagement de réduire de moitié le nombre de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable (objectif 7). L’effort onusien se poursuit avec la proclamation de la période 2005/2015 « Décennie internationale d'action,'L'eau, source de vie' ».

  Il est évident que la communauté internationale est interpellée dans son ensemble pour continuer les efforts amorcés. De même les entreprises nationales et multinationales ont une lourde responsabilité dans la gestion et la préservation de l’eau douce. Chaque individu devrait faire valoir son droit d’accès à l’eau potable (droit fondamental), mais il devrait être aussi responsable et raisonnable quant à l’utilisation de cette ressource vitale qui est un bien commun à toute l’Humanité. 
Nassim SAID

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