Au lendemain de sa défaite historique en 1857 face aux Français, la Kabylie a cessé d'exister en tant qu'entité politique, distincte du reste des composantes des nouveaux États qui se profilaient en Afrique du nord. La défaite de 1857, achève ce qui restait de l'identité politique et de l'organisation étatique de la Kabylie. J'entends par « Kabylie », l'ensemble du territoire s’étendant des plaines de l'Algérois (La Mitidja) à l'Ouest aux confins de la plaine d’Annaba et du pays des Aurès à l'Est, que j'appellerai « la Kabylie fondatrice ». Cette perte de souveraineté s'est accompagnée d'une perte de tout ce qui fut l'essence même de l'identité kabyle, c'est-à-dire le sentiment d'appartenance à cette région-patrie . La présence française, succédant à celle des Turcs et des Arabes, achève l'isolement et la «dislocation» de cette ancienne intégration étatique. Dès la fin du XIXème siècle, l'exode des k...