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Mécanisme d’experts des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

      Mécanisme d’experts des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Troisième session

12-16 juillet 2010


Point 4 : Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,

Azul,

   Le 13 septembre 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait  la Déclaration pour les droits des peuples autochtones. Les Etats d’Afrique du Nord ont voté en faveur de cette déclaration, ce qui est fort louable. Mais dans les faits, nous sommes loin de ce qui est légitimement attendu par les peuples autochtones et leurs organisations représentatives au sein de ces pays. Par conséquent, nous déplorons un manque de volontarisme évident :


*      - A ce jour aucun de ces Etats n’a transposé dans son droit interne les dispositions de la Déclaration et aucune reconnaissance officielle dans les textes fondamentaux  du caractère autochtone des peuples amazighs vivant en Afrique du Nord. Or nous rappelons l’obligation de mise en œuvre découlant du doit international, selon le principe de la bonne foi.


*      - Absence d’information et de publicité d’une telle déclaration, d’importance historique pour les peuples autochtones au niveau international, dans les médias publics, et on le sait bien qu’un un droit ignoré est un droit perdu.


*      - Absence d’enseignement portant sur le droits des peuples autochtones et des droits de l’homme en général dans les écoles et les universités. Et le manque d’aide matérielle et scientifique des juristes et des patriciens des sciences sociales travaillant sur la dimension autochtone des Amazighs.


   Le CMA, en tant qu’ONG de défense des droits des Amazighs recommande :


  1. Que les Etats d’Afrique du Nord reconnaissent la qualité d’autochtone aux peuples amazighs, se trouvant sur leur territoire, dans leurs constitutions respectives. Et l’obligation immédiate de la mise en œuvre de la Déclaration. A titre d’exemple : l’article 3 bis de la constitution algérienne fait référence à la dimension amazighe sans apporter une définition claire et nette. De même le roi du Maroc estime que les Amazighs sont une composante importante au Maroc, toute en pratiquant des politiques anti-amazighs.

  1. Que les Etats concernés, notamment: L’Algérie, le Maroc, la Tunisie et Libye doivent déjà commencer par appliquer les disposions les plus élémentaires de la Déclaration, comme la reconnaissance des droits des Amazighs, le respect du droit à la terre, de la spécificité des peuples amazighs et l’arrêt immédiat de toute politique assimilatrice.

  1. Que l’Organisation des Nations Unie, par l’intermédiaire de ses agences et antennes en Afrique du Nord, et par le soutien des ONG présentes,  renforce son rôle dans la vulgarisation de l’enseignement et de l’information sur les droits des peuples autochtones. Et de travailler en étroite collaboration avec les Etats nord-africains et les aider à introduire des enseignements dans les écoles et universités (ex. création de diplômes spécifiques, manuels, brochures, …).


Merci, Tanemmirt,

  Nassim SAID

 Palais des Nations, Genève le 14 juillet 2010. Moi lisant la présente déclaration.


C.M.A   BP 60  -  75861 Paris cedex 18  -  Tél/Fax : 33.4.76.25.85.86

Email : congres.mondial.amazigh@wanadoo.fr     -   www.congres-mondial-amazigh.org














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